Conversation avec Peter Aczel

Voici Peter Aczel. Avec une expérience dans l’industrie des transports en Europe et en Amérique du Nord, Peter dirige maintenant Vontas — une entreprise qui souhaite faire des transports publics le mode de transport numéro un pour chaque communauté.

Votre formation est assez intéressante. Dites m’en plus sur le sujet.
Oh, oui, je suis allé à l’Université d’économie de Vienne en Autriche. À l’adolescence, j’étais très intéressé par la politique et les politiques publiques. J’ai appris que pour à peu près tout programme qu’une société souhaite mettre en place, celle-ci doit trouver comment le financer et que cela est régi par l’économie !

Alors, comment êtes-vous arrivé dans les transports publics ?
J’ai commencé ma carrière dans les relations publiques. Je suis né à Budapest, en Hongrie, mais mes parents ont déménagé à Vienne (en Autriche) quand j’avais cinq ans. Et c’est là que j’ai grandi et que je suis resté au cours des 20 années suivantes. J’ai fini par travailler dans le secteur des transports, car j’avais comme clients quelques entreprises dans ce secteur. L’une de ces entreprises m’a recruté et m’a envoyé en Amérique du Nord. Ils venaient de conclure une acquisition en Californie et c’est comme ça que j’ai fait mes débuts dans le secteur des systèmes de transport intelligents.

Cela a dû être une décision importante de quitter l’Europe pour déménager aux États-Unis ?
Cela a été décidé en un après-midi, très, très rapidement. À ce moment-là, j’avais une assez bonne compréhension des transports en Europe centrale et de l’Est, mais effectuer un apprentissage et des essais en Amérique du Nord avec une entreprise que je connaissais bien et des gens avec qui j’aimais travailler en a fait une excellente opportunité. Alors j’ai répondu : « Faisons-le ».

Avec votre expérience des transports en Europe et en Amérique du Nord, quelles sont les principales différences que vous observez ?
La manière dont les transports sont utilisés par la population. En Amérique du Nord, les villes ont été construites pour les voitures. L’Amérique du Nord est en grande partie conçue pour favoriser la conduite avec de grandes autoroutes et des places de stationnement en général. En Europe, les transports en commun sont pour de nombreuses personnes le mode de déplacement principal. Les villes sont beaucoup plus anciennes et n’ont pas été construites pour les voitures. Dans ma ville natale de Vienne, il est bien plus rapide de se rendre au centre-ville en métro ou en bus. Les transports en commun sont le mode de transport de prédilection.

Et maintenant vous travaillez chez Vontas. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Vontas ?
Mon expérience portait davantage sur les transports routiers : péages, voitures et camions. Mais j’ai toujours été très intéressé par les transports en commun. Pour moi, l’accès aux transports en commun signifie l’accès à des opportunités. Il ne s’agit pas de créer un service réservé à quelques personnes qui peuvent se le permettre, mais plutôt de créer un service qui augmente réellement les opportunités pour tous grâce à l’accès aux transports. En grandissant à Vienne, j’ai vécu dans les transports en commun. Je n’ai pas conduit avant l’âge de 21 ans, parce que je n’en avais pas besoin.

La vision de Vontas est « de faire des transports publics le mode de transport numéro un pour chaque communauté ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela signifie pour moi que, dans un monde riche en options, les transports en commun seraient le premier choix pour tout le monde – pas seulement pour ceux qui dépendent des transports en commun. Cela signifie étendre l’impact des transports en commun à un plus grand nombre de collectivités. En tant que fournisseurs de technologies et de solutions, nous intervenons pour aider nos clients à rendre les transports en commun plus fiables, plus sûrs, plus pratiques et plus viables.

Avec tous les discours sur l’environnement et le développement durable, les parcs électriques sont devenus un sujet d’actualité. Quels sont, selon vous, les défis dans ce domaine ?
C’est vraiment un sujet que nous abordons avec chaque agence et chaque client à qui nous parlons. Soit ils ont déjà des véhicules électriques dans leur parc, soit ils cherchent à en ajouter.

Certains des défis sont financiers comme toujours, mais il y a aussi des défis opérationnels et de mise en œuvre. Par exemple comment équiper vos garages avec le bon équipement et former votre personnel d’entretien pour s’en occuper. Puis il y a le défi d’avoir deux parcs (un traditionnel et l’autre électrique) et l’impact que cela a sur la planification, car les temps de rotation des véhicules électriques électroniques sont différents.

Je pense donc que ce sont des défis sur lesquels nos clients travaillent actuellement. Et ce sont des défis pour lesquels nous sommes appelés à apporter des solutions – en particulier dans la gestion des parkings et dans le système de répartition.

Je vais poser la question redoutée. Quand pensez-vous que le nombre d’usagers des transports se remettra de la pandémie ?
Quand la vie reviendra à la normale et que les gens devront à nouveau se déplacer pour leurs vies professionnelles et personnelles. Je sais qu’il y a beaucoup de conversations sur la façon dont les gens retourneront au bureau et sur leur lieu de travail et cela continue d’évoluer. Mais je pense que les gens sont impatients de recommencer à participer à des activités récréatives, comme des concerts, des événements sportifs, et les choses reviendront à la normale. Les gens auront besoin de reprendre les transports en commun et ils voudront le faire. Je suis un grand fan de sport. Je regarde beaucoup de sport. Et maintenant, nous commençons à voir à nouveau des sites sportifs et des stades avec des gens. Cela me rend très heureux, mais aussi très enthousiaste en ce qui concerne les transports en commun.

Vous êtes donc fan de sport. Dites m’en plus.
J’adore le football américain et le football. Je suis un très grand fan de football américain. Mes amis et ma famille plaisantent en disant que la vraie raison pour laquelle j’ai déménagé aux États-Unis était pour pouvoir regarder la NFL à une heure normale et non en pleine nuit !

J’ai un enfant de deux ans (et un autre en route) et nous avons regardé beaucoup de matchs du championnat d’Europe et de football ensemble tous les samedis matins, comme je le faisais avec mon père en grandissant. Alors je le mets lentement dans le bain. Sa capacité d’attention s’élargit. [Rires] Il n’a que deux ans.

Je joue aussi au basket, au tennis et au golf, je suis vraiment mauvais dans ce domaine. Mais j’aime beaucoup y jouer.

Qui avez-vous encouragé pendant le Championnat d’Europe ?
L’Italie, assez curieusement. J’ai toujours soutenu l’Italie. Je suis né en Hongrie, mais j’ai grandi en Autriche. Ces deux équipes étaient assez mauvaises en football et n’ont jamais été sélectionnées pour les grands championnats. Et en famille, nous passions beaucoup d’étés en Italie ; mes amis là-bas regardaient beaucoup le football italien.

Dites-moi quelque chose que généralement les gens ne savent pas sur vous.
Beaucoup de gens ne savent pas que je parle cinq langues. Mais quand je dis cinq, c’est en réalité quatre langues et deux langues à moitié. Je parle hongrois, allemand (ma langue maternelle), anglais et français. Puis j’ai de solides compétences conversationnelles en italien et en hébreu. Je compte donc ces deux langues comme des moitiés, ce qui fait cinq !

Vous venez de rejoindre Vontas. Parlez-moi de vos premières impressions concernant votre appartenance au collectif d’entreprises Modaxo ?
J’aime énormément travailler avec de grandes équipes internationales diversifiées qui regroupent de nombreux parcours différents. C’est un réel plaisir pour moi. Et c’est ce que j’ai trouvé incroyable avec Vontas et Modaxo. J’aime ce que nous faisons avec Modaxo. Encourager la collaboration, entre différents groupes, et être capable d’échanger des idées et de partager des expériences.

Il y a beaucoup de bon sens chez Modaxo. Les employés sont très, très bien informés et ils ont beaucoup de connaissances dans leur domaine respectif. C’est très impressionnant. Les employés savent vraiment de quoi ils parlent. Et la culture et la mentalité d’entraide sont uniques.